Bulletin Radio Canada du 29 janvier 2025

Québec n’offrira plus de services publics d’emploi aux travailleurs étrangers temporaires qui ont un permis ouvert dès le 1er février, ni à leurs conjoints.

 

Les étudiants étrangers temporaires qui ont un permis de travail post-diplôme ne sont toutefois pas touchés par cette mesure.

Comme le rapporte Diana González, des organismes d’aide à l’emploi sont furieux.

C’est le choc et l’incompréhension pour les organismes qui accompagnent les travailleurs étrangers temporaires et leurs conjoints dans leur recherche d’emploi. Ils ont appris la nouvelle quelques jours avant la mise en place de cette mesure.

Yann Hairaud dirige l’organisme CITIM – Clef pour l’intégration au travail des immigrants à Montréal.

Nous, sur le terrain, on a du mal à comprendre pourquoi. J’ai regardé les derniers chiffres, c’est 70% de clientèle. Annuellement, ça représente un volume de 500 à 600 personnes qu’on dessert.

Depuis 2019, les travailleurs étrangers temporaires et leurs conjoints bénéficiaient des services publics d’emploi. Mais Québec affirme que la situation de l’emploi a changé, notamment avec la hausse du taux de chômage.

Selon des données du ministère de l’Emploi, les travailleurs étrangers temporaires et leurs conjoints représentent moins de 1% des clientèles desservies.

Ce qui fait sourciller Émilie Bouchard, coordonnatrice du Réseau national des organismes spécialisés dans l’intégration à l’emploi des nouveaux immigrants.

Nous, on le voit un peu plus au niveau financier, que c’est un coût financier important pour le ministère. Donc, s’ils sont en restriction budgétaire, pour eux, ça représente un gain d’argent qu’ils peuvent aller chercher.

Les personnes déjà inscrites ou prises en charge pourront continuer de recevoir les services d’aide à l’emploi.

Ici Diana González, Radio-Canada, Montréal.